•   L’ordinateur de bord du croiseur n’avait réveillé les humains qu’après l’arrivée à proximité de la Lune. Tous excités, Micaëla et Mark s’étaient précipités vers la grande baie vitrée et admiraient avec des exclamations fascinées la planète bleue.

    - C’est donc ça la planète Terre ! s’extasia Micaëla.

    - Et c’est encore plus beau à la surface ! ajouta Syndël.

      Sans prêter attention au spectacle, Donatien s’était installé au poste de commande et cherchait désespérément la fréquence.

    - Ça ne répond pas ? s’enquit Camille, inquiet.

      Donatien secoua la tête.

    - On est peut-être encore trop loin ! Approche-toi !

      Don obéit mais seulement des crachotements étranges sortirent du haut-parleur.

      Les autres s’approchèrent, conscients de la tension soudaine.

    - Il y a un problème ? s’enquit Micaëla.

    - Je n’arrive pas à joindre la Terre… murmura Donatien. Mais qu’a-t-il pu se passer ?

    - Attendons un peu. On réessayera plus tard.

    - Non ! Je veux que nous descendions sur Terre ! Et s’il se passait quelque chose de grave !

      Mark et Camille échangèrent un coup d’œil dubitatif.

    - Qui reste et qui descend ? demanda Camille.

    - Tout le monde descend ! Nous allons dissimuler le croiseur là où nous l’avions trouvé, puis nous gagnerons Lynde avec le Hook !

    - Pourquoi pas ? Et s’ils nous repèrent ?

    - Alors le problème sera réglé, puisque nous aurons un interlocuteur ! Trêves de palabres ! On descend !

      Les quatre passagers se précipitèrent vers les sièges, voyant que Donatien basculait résolument le croiseur vers la planète.

    - Hey ! protesta Micaëla. Ne sois pas si brusque ! Tu es censé ne plus être en colère !

    - Maintenant, il est impatient ! commenta Camille. Tu sais, avec lui, il y a toujours de bonnes raisons pour transformer un vaisseau en shaker !

      Sans qu’aucune voix venue de la Terre ne se soit fait entendre, le croiseur se posa sur la terre gelée de l’Antarctique.

    - Ils n’ont même pas réagi à cette intrusion ! souffla Mark. C’est incroyable !

      Donatien n’ajouta rien, sentant l’angoisse lui étreindre la gorge. Malgré l’état de ses nerfs, il réussit à piloter sans casse le Hook jusqu’à la cité de Lynde, mais toujours aucune protestation radio ne se faisait entendre. L’appareil se posa sur la piste complètement déserte, et lorsqu’ils descendirent, personne ne bougea pour les accueillir.

    - Pour être étrange, c’est étrange ! commenta Syndël.

      Le petit groupe marcha vers les constructions, arme au poing. Il n’y avait absolument personne. Le métro aérien qui les avait emmenés au centre de la cité fonctionnait. Devant eux, ils virent partir deux navettes à vide. Ils montèrent dans la troisième, de plus en plus surpris. Micaëla et Mark restèrent muets devant la majesté de la forêt. La navette finit par s’immobiliser à son terminus et ils se hâtèrent de descendre. La ville aussi semblait déserte. Aucun piéton sur les escaliers magnétiques, ni dans les rues éclairées par les reflets flamboyants du coucher de soleil. Il n’y avait personne !

    - Regarde ! s’écria soudain Syndël en désignant une maison. Il y a du linge accroché. Il y a donc des gens !

    - Mais où sont-ils ?

      Ils se turent soudain. Une immense clameur monta du centre de la ville puis se tut au bout de quelques minutes.

    - De quoi s’agit-il donc ?

      Sans se concerter, ils se mirent à courir dans la direction d’où provenait le bruit. Ils parvinrent derrière l’immense pyramide de la bibliothèque, où avait eu lieu le banquet lors de leur première expédition. Là, se déroulait une cérémonie rassemblant toute la population de la ville sur d’immenses gradins sans doute construits pour l’occasion. Ils s’approchèrent. Donatien reconnut le prince Argail sur la tribune. Il y avait un autre homme en face de lui, à qui il tendait une grande clé en métal.

    - J’ai compris ! murmura Camille. Ce doit être la cérémonie de passation des pouvoirs ! Ils ont dû choisir un nouveau prince !

    - Et c’est pareil partout dans chaque cité, c’est pour ça qu’il y a silence radio ! ajouta Donatien. Restons à l’écart, alors. Nous n’avons pas le droit de troubler leur fête. Attendons qu’elle se termine !

      Il y eut un petit discours bref de la part du nouveau prince puis tout le monde se leva et entonna une chanson. « Imagine all the people, living their life in peace… »

      A la fin, le nouveau prince s’inclina devant la foule avant de quitter la tribune suivi d’Argail. Le public commençait à se disperser. Donatien se fraya difficilement un chemin jusqu’à Argail qui échangeait quelques mots avec son remplaçant derrière l’estrade.

    - Je te remercie Argail et je viendrai sans doute te voir au début.

    - N’hésite surtout pas ! Et… Par le retour en arrière ! Donatien !

      Argail s’avança vers Don le visage illuminé de joie. Il lui serra chaleureusement la main.

    - Quelle bonne nouvelle que votre retour, mon cher ami ! Permettez-moi de vous présenter le nouveau prince de Lynde, Thykô Moon ! Thykô, voici Donatien Genery.

    - Enchanté, Donatien. De quelle cité revenez-vous ?

      Don jeta un regard inquiet vers Argail qui sourit largement.

    - Mon cher prince, notre ami Don que tu vois là est un descendant des exilés de la Terre, il est venu il y a presque deux ans avec ses amis par le chemin de Majan Valinë dont tu as sans doute entendu parler.

    - C’est incroyable ! Je suis tellement content. Mais…

    - Notre amie Johanne est venue avec lui. Elle est restée pour raisons… Écoute, tu commenceras par lire le dossier qui la concerne quand tu te mettras au courant. Ce serait trop long à raconter maintenant. Tu devrais aller rejoindre ta femme et tes gamins, qui doivent être fiers comme des paons ! Mais dès demain matin, regarde ce dossier en priorité. S’ils sont revenus, tu vas avoir de boulot à ce propos !

    - Tu as raison ! Au revoir, Argail ! Au revoir Donatien ! »

      Dès que le prince eut disparu, Argail secoua la tête d’un air réjoui.

    - C’est si bon de vous revoir enfin, Don. Alors, votre mission ?

    - Remplie à merveille, Argail. Nous avons libéré dix planètes sur onze, et nous avons signé un traité avec l’Union, pour garantir la paix.

    - J’en suis si heureux pour vous !

    - En tout cas, nous avons été sacrément effrayés en arrivant ! souligna Don. Silence radio complet lorsque nous étions dans l’espace, puis sur l’astroport. La ville déserte !

      Argail pouffa.

    - Aussi, vous avez bien choisi votre jour ! Toute la population humaine de la Terre est dans sa ville pour assister à la nomination du nouveau prince ! Il y a une cérémonie comme celle-là tous les deux ans, et vous tombez pile dessus !

    - Et où est… Où est Johanne ?

      Argail sourit.

    - Elle est déjà rentrée avec Arkane. Ne traînons pas. Elle va être si heureuse de vous revoir !

    - Je lui avais promis que son séjour ne durerait qu’un an ! murmura-t-il tristement. J’ai manqué à ma promesse.

    - Je ne pense pas qu’elle vous en tienne rigueur ! Mais venez ! Vous êtes tout seul ?

    - Non, mes amis sont là-bas.

      Ils marchèrent vers l’orée de la forêt. Don présenta Mark et Micaëla sans réussir à dissimuler son impatience.

    - Venez ! répéta Argail, amusé.

      Arkane poussa un cri de joie en les voyant entrer dans son salon. Sans façon, elle se jeta au cou de Donatien et l’embrassa sur les deux joues, avant de saluer tous les autres de la même manière, même ceux qu’elle ne connaissait pas.

    - Où est Johanne ?

      Arkane sourit et prit Donatien par la main.

    - Mon cher ami, vous allez au fond du couloir, vous prenez la porte de gauche, vous entrez sans frapper. Et personne ne viendra vous déranger tant que vous ne reviendrez pas ! Allez ! Dépêchez-vous !

      Un peu surpris, Donatien obéit et referma la porte derrière lui. Figé, il contempla la chambre, écarquillant les yeux. Effondrée sur le lit, la tête enfouie dans l’oreiller, la jeune femme sanglotait de toute son âme, serrant contre elle son lapin en peluche bleue. Il s’approcha sans bruit et s’assit à côté d’elle.

    - Ne pleure pas, Johanne ! murmura-t-il, la voix étranglée. Ne pleure pas !

    - Mais il me manque tellement ! gémit-elle en redoublant de sanglots. Oh ! Pourquoi Don ne revient-il pas, Argail ? Pourquoi ? Il n’est pas mort, n’est-ce pas ? Il ne peut pas mourir ! Il n’a pas le droit !

      Heureux, Donatien se pencha vers elle. Il souleva avec douceur la masse de cheveux redevenus flamboyants qui dissimulaient son visage et posa ses lèvres sur la joue trempée de larmes.

    « Petite fille, pourquoi tu pleures ? » murmura-t-il à son oreille.

      Elle ouvrit les yeux en tressaillant. Elle se leva brusquement, incrédule. Elle toucha son épaule comme pour se convaincre qu’elle n’était pas victime d’une hallucination avant de pousser un cri.

    - Don ! Je ne rêve pas ! Don ! C’est toi ! C’est enfin toi !

      Il baissa la tête, pour éviter son regard.

    - Je suis tellement désolé de ne pas avoir tenu ma promesse, ma chérie adorée. Je voulais venir plus tôt, mais…

    - Mais tu es là ! hurla-t-elle. Tu es vivant ! L’Union ne t’a pas tué ! Don ! Tu es là !

      Elle se jeta dans ses bras avec une telle force qu’ils roulèrent tous les deux sur le lit.

    - Ma Johanne !

    - Oh ! Mon amour !

      Il ne lui laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit et l’embrassa avec tendresse. Elle répondit à son baiser avec passion en le serrant contre elle avec force.

    - Tu m’as tellement manqué. Si tu pouvais savoir à quel point j’ai souffert à cause de toi, petite fille ! souffla-t-il en couvrant le visage offert de baisers.

      Elle ouvrit grand ses yeux verts rendus limpides par la joie et le bonheur absolu qu’elle ressentait. Le regard gris s’y plongea avec la volonté de s’y noyer.

    - Alors, venge-toi ! murmura-t-elle.

    Suite de l'épilogue


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  •   Lorsqu’ils émergèrent enfin de leur bulle de tendresse, ils se rendirent compte qu’il était plus de minuit. Dans la maison d’Argail, tout le monde était couché. Sans faire de bruit, Johanne entra dans la cuisine et prépara à la hâte deux sandwiches.

    - Viens ! murmura-t-elle. Tu me raconteras tout là où nous allons.

      Elle le prit par la main et l’entraîna à travers les rues désertes.

    - Il n’y a pas de couvre-feu, au moins ? s’inquiéta Donatien.

    - Rassure-toi. Il n’est pas interdit de se promener la nuit. Mais j’espère que nous serons seuls là où je t’emmène.

      Au bout de dix minutes, ils parvinrent au sommet d’une colline herbue au milieu d’une clairière qui dominait la cité. Donatien se figea à la vue des milliers de petites lumières dans les arbres.

    - C’est féerique ! s’exclama-t-il.

    - N’est-ce pas ! Maintenant, assieds-toi à côté de moi, Don, et raconte-moi tout !

    - Tout quoi ? La guerre ?

    - La guerre aussi, mais avant, je veux savoir ce qui t’a poussé à être aussi violent… avec moi…

      Donatien se raidit et s’écarta un peu d’elle, il se prit la tête entre les mains.

    - J’ai tellement honte, Johanne !

    - Je veux savoir, Donatien. Je veux comprendre ! Je veux pouvoir te rendre ma confiance ! Je veux savoir si je peux vivre avec toi ! S’il te plait ? Si tu m’aimes, tu dois me le dire !

      Il poussa un profond soupir et s’allongea dans l’herbe, regardant loin vers le ciel étoilé. Johanne l’observait avec attention.

    - Lorsque je suis venu te chercher, au palais, j’ai croisé Lutham Calv. Et… Il m’a révélé que j’étais son petit-fils. Ma mère était sa fille. Je n’ai pas voulu le croire, pourtant je ne l’ai pas tué. Je voulais vérifier. Je lui ai prélevé un peu de sang. Jusqu’à ce que l’ordinateur me confirme la vérité, je ne savais plus où j’en étais. J’étais mort de peur.

    - Il ne te restait que de la colère pour exprimer ton angoisse. compléta Johanne, atterrée.

    - Je suis vraiment navré, Johanne, de ce que je t’ai dit. Tu ne méritais pas ça. Je ne sais pas pourquoi je t’ai rendue responsable, je croyais que j’allais devoir abandonner mon combat auprès de la résistance… J’étais un imbécile.

      Johanne se blottit contre lui et il passa son bras autour de ses épaules.

    - Et moi une idiote bornée. Au lieu d’essayer de t’aider, je t’ai tourné le dos ! Je t’ai repoussé ! Oh ! Don ! Tu devrais me haïr !

    - Te haïr ? N’y compte pas, ma sauvage ! Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement ! Bref, j’ai révélé la vérité à l’état-major, et, contrairement à ce que je croyais, ils n’ont pas voulu que je m’en aille.

    - Je suis désolée de ne pas avoir fait l’effort de t’écouter ! Si…

    - Et si j’avais réagi de manière moins violente, on n’en serait pas là non plus !

    - Oublions ! Et la révolution ? Si vous êtes de retour, j’imagine que…

    - Nous avons libéré toutes les planètes sauf Sobolev. Nous avons signé un accord avec l’Union. Lutham Calv a été tué par Rayan… Maintenant Kendal Pherson est le chef de Sobolev. Je pense qu’il n’y aura plus de problème.

    - Alors, c’est fini ? Plus de clandestinité, plus d’angoisse, plus de fuite ?

    - Il nous reste à reconstruire Rhyway…

      Ils restèrent l’un contre l’autre toute la nuit. Ce fut le premier rayon de soleil qui réveilla Donatien. Il sourit en découvrant la jeune femme allongée tout contre lui. Elle ouvrit les yeux et lui adressa un sourire ensommeillé.

    - Mais où sommes-nous donc ? Oh ! Don ! On a passé la nuit dehors !

      Il hocha la tête et s’étira.

    - Tu sais que c’est la première fois qu’on passe une nuit entière à la belle étoile, ensemble sur le sol d’une planète ?

    - J’espère bien que ce ne sera pas la dernière ! s’exclama-t-elle en frissonnant. Mais la prochaine fois, on se munira d’une couverture ! Elle se leva d’un bond et lui tendit la main. Viens ! Il faut rentrer, sinon Argail et Arkane risquent de se demander où nous sommes passés. Tu n’es pas venu seul ?

    - Non, ma douce. Ton frère et Syndël sont là aussi, ainsi que Mark et Micaëla.

    - Qui donc ?

    - C’est vrai que tu ne les connais pas ! Micaëla est une jeune pilote de chasse, tout à fait charmante et spirituelle. Lorsque nous avons libéré la planète grise, Mark et elle ont rejoint mon équipe.

    - Spirituelle et charmante ! releva la jeune femme en fronçant les sourcils. Elle lâcha sa main et recula. Et que vas-tu lui dire pour lui expliquer ton absence de cette nuit ?

      Donatien resta interloqué, puis éclata de rire, le regard malicieux.

    - Oh oh ! Me ferais-tu déjà l’honneur d’une scène de jalousie, petite fille ? Je suis très flatté, tu sais !

      Elle se renfrogna.

    - Tu t’es encore moqué de moi ! Si j’avais su, j’aurai accepté l’invitation du prince Kyril de Moldau, au lieu de me morfondre et de rêver à un inconstant ! s’exclama-t-elle, avant de se taire brusquement, consciente d’avoir trop parlé.

      Il secoua la tête, franchement amusé.

    - Il faudra que tu m’expliques en détail cette histoire de prince. Mais en ce qui concerne Micaëla, son fiancé Mark est très jaloux. Comme nous sommes devenus amis, je n’ai pas voulu courir de risques ! rétorqua-t-il. Tu l’as déjà rencontré, sur la planète grise aussi.

    - Son fiancé ?

      Elle devint rouge comme une pivoine.

    - Je crois que je vais adorer te faire rougir, ma jolie. Il tendit la main vers elle. Mais viens donc te faire pardonner d’avoir douté de moi !

      Gênée, Johanne se blottit dans ses bras.

    - Pardon ! murmura-t-elle. Dès qu’il s’agit de toi, je deviens complètement stupide ! Alors je suis censée connaître ce Mark ?

      Donatien hocha la tête.

    - Ah ! Oui ! Je me souviens ! L’homme qui voulait que je sois chef du gang à la place de Wolf ! Celui qui nous a involontairement permis de fuir !

    - Exactement !

    - Viens, j’ai hâte de les rencontrer ! Et de le remercier pour ce qu’il a fait !

      Les deux jeunes gens coururent dans la rue, dédaignant le trottoir roulant, sous le regard amusé des terriens. Ils parvinrent hors d’haleine chez Argail où tout le monde était attablé pour le petit déjeuner.

    - Don ! Johanne ! Enfin, vous êtes là ! Où étiez-vous donc passés ?

      Tandis que Johanne se jetait dans les bras de son frère, Mark et Micaëla échangèrent un regard amusé en constatant le bonheur si évident de leur ami.

    - Don est redevenu un gamin ! chuchota-t-elle. Regarde comme il rayonne ! Ses yeux étincellent !

      Les présentations furent rapidement faites et ils s’assirent devant leur petit déjeuner, affamés.

      Cependant, Argail regardait ses amis d’un air soucieux. Camille s’en rendit compte. Il lui fit un petit signe et les deux hommes se retrouvèrent sur la terrasse, aussitôt rejoints par Mark.

    - Que vous arrive-t-il, Argail ?

    - Je crains que nous ne soyons dans une situation difficile.

    - Et pourquoi donc ?

    - Il y a eu changement de prince. Le temps que tout se mette en place, que les trente princes aient pris connaissance du dossier, que des décisions soient prises… Je ne sais pas quand il sera possible de laisser partir Johanne.

    - Mais, on avait un marché ! On a amené un des croiseurs pour que vos scientifiques vérifient s’ils peuvent trouver une parade aux armes…

    - Je sais, mais maintenant, il faut que nos scientifiques se mettent au travail. Comme je vous l’ai dit, ils ne le feront pas sans ordre du grand conseil des princes !

    - Je vois ! Et inutile d’en parler à Donatien. Pour le moment, il nage dans un vrai lac de tendresse, il ne voit rien à part ma sœur… D’ailleurs, tant mieux ! Ça nous fait des vacances ! Vous ne pouvez imaginer à quel point il est devenu insupportable ! Depuis le moment où il a compris qu’il ne pourrait pas tenir sa promesse, il nous en a fait voir de toutes les couleurs !

    - Si ça peut vous consoler, depuis la même époque, votre sœur sanglotait quasiment toutes les nuits, parce qu’elle était persuadée que vous étiez tous morts. Arkane et moi ne savions plus quoi faire pour lui remonter le moral. Heureusement qu’il est enfin revenu, elle a failli inonder la Terre !

    - J’adore les belles histoires romanesques et qui finissent bien ! plaisanta Mark.

    - Ouais ! On est tranquille jusqu’à leur prochaine dispute ! commenta Camille. Bref, qu’allons-nous faire ?

    - C’est contraire à la coutume, mais je vais essayer d’expliquer la situation à Thykô. J’irai le voir tout à l’heure pour le convaincre d’accélérer les choses.

    Suite de l'épilogue


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  •   Contrairement aux inquiétudes d’Argail, le nouveau prince comprit très bien l’urgence du problème. Il s’attela immédiatement à la lecture du dossier laissé par son prédécesseur.

      - Comme j’aimerais aller y faire un tour ! soupira-t-il lorsqu’Argail répondit à sa convocation. Mais, avant deux ans, il n’en est pas question, évidemment. J’envoie immédiatement un message à tous les autres pour demander une réunion d’urgence. Tes amis venus d’ailleurs ont prouvé leur bonne foi, ils sont revenus avec un des croiseurs. Dis-moi, Argail, as-tu envie d’aller passer quelques mois chez eux ?

      Le terrien sursauta.

    - Bien sûr ! Arkane ne rêve que de ça !

    - Bien, je préviens les autres et je te tiens au courant.

    - Merci, Thykô.

      Camille et Mark passèrent une semaine dans l’expectative. Ils ne pouvaient se sentir totalement à l’aise, tant qu’ils n’étaient pas sûrs de pouvoir partir quand ils le voudraient. Enfin, Argail les prévint que le conseil des princes souhaitait rencontrer les six terriens.

      A l’heure dite, ils se retrouvèrent devant la grande table ronde qui réunissait tous les nouveaux princes.

    - Asseyez-vous ! ordonna Thykô. Amis venus d’ailleurs, je vais vous faire part des conclusions de notre conseil. Les deux chercheurs dépêchés avant-hier sur votre croiseur nous ont rassurés. Le bouclier magnétique que nous avons construit pourrait résister à un assaut de votre flotte tout entière. Nous n’avons rien à craindre de vos armes, comme vous n’avez rien à craindre de nous, puisque nous n’avons pas d’armée. Nous sommes tous persuadés que vous n’êtes pas animés d’intentions belliqueuses. Nous sommes donc prêts à laisser repartir notre otage Johanne Paresc. Nous avons pourtant une crainte, l’arrivée massive de gens de votre galaxie sur notre planète. L’équilibre pacifique que nous avons créé n’y survivrait pas.

    - Je comprends tout à fait. acquiesça Camille. L’existence de la Terre est restée confidentielle. Actuellement, seul l’État-major de notre résistance est au courant.

    - Mais nous voudrions également que des échanges soient possibles entre nos deux mondes… C’est un peu schizophrénique, je sais bien…

      Donatien comprit.

    - Nommez un ambassadeur. Il viendra avec nous et nous essaierons de régler le problème avec le nouveau gouvernement. Vous vous doutez que nous n’avons pas le droit de nous engager, n’étant pas investis d’une mission politique.

    - Les grands esprits se rencontrent ! sourit Thykô. Nous avions eu la même idée. De plus, parce que nous pensons que tous les descendants de terriens ont droit à cette science, nous vous confierons une copie de la base de données qui contient notre mémoire.

    - Mais, c’est un cadeau inestimable que vous nous faites là ! s’exclama Johanne. Vous vous rendez compte ?

    - J’espère juste que les vôtres sauront l’utiliser à bon escient ! Nous avons décidé de nommer Argail et Arkane Daven ambassadeurs de la nouvelle Terre.

      La jeune terrienne étouffa un cri de joie.

    - C’est merveilleux ! Quand partons-nous ?

    - Dès que vous serez prêts ! répondit Donatien.

      Johanne poussa un soupir heureux.

    - Cette fois, c’est moi qui serai votre guide !


     

     

    Et voilà, l'Union Interstellaire est terminée. Désolée pour le temps mis pour terminer mais à la rentrée, tout est arrivé en même temps: la rentrée (non, sans blague?), les Sims4 (oui je suis faible, j'ai cédé sarcastic), le concours de modeling sur Simsartist (oui je suis faible, j'ai cédé sarcastic bis)... et mon jules coincé en Serbie par la grève des pilotes, et donc j'ai passé une bonne partie de mon temps libre la semaine dernière à écouter les messages d'attente du central d'appel Air France...

    Bref, j'espère que mon petit space opera à l'eau de rose un peu Starwars-esque (je suis ton père! heu non ton grand-père, pardon) vous aura plu! Vu que c'est la fin, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me donner votre avis. Merci d'ailleurs à tous ceux qui m'en ont laissé quelques uns depuis le début <3

    Bises à tous!

    Koe


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